Télétravail… le mot est devenu langage courant. On l’entend de plus en plus, on en parle de plus en plus, et on le pratique de plus en plus ! Une réalité à laquelle font face les entreprises et qui les oblige à se réorganiser, en repensant notamment le rôle du management. Car la distance oblige à manager différemment… Mais permet surtout de passer du management de contrôle à celui de la performance, créant ainsi de la valeur pour les organisations et les collaborateurs.
Le télétravail séduit les collaborateurs… et les entreprises aussi !
Pour beaucoup, le télétravail rime avec bien-être et performance. Et ce n’est pas peu dire, d’après Ipsos, le télétravail permettrait de gagner 80 minutes par jour sur le temps de transport, de percevoir une réduction du stress pour 70% des télétravailleurs, et une amélioration de la santé pour 60% d’entre eux.
Une vision positive qui explique la forte demande des collaborateurs envers cette nouvelle organisation de travail.
Du côté des entreprises aussi, lorsque c’est possible, le modèle se révèle attrayant, pour ne pas dire séduisant. Et il y a de quoi : augmentation de la productivité (+22%), diminution du nombre de jours d’absentéisme (-5,5 par an), augmentation du temps de travail (+2,5%) … (KRONOS)
Si ce nouveau modèle organisationnel présente des bénéfices certains, pour y parvenir les entreprises doivent aussi repenser leurs modèles organisationnels, et surtout managériaux.
Manager à distance, quelles différences ?
Qui dit nouveau modèle organisationnel dit nouvelles règles… Et un principal point d’achoppement : la gestion de la distance physique. Car dans ce cadre, les relations humaines auxquelles nous sommes habituées disparaissent. Place désormais au management à distance. Et avec elle, des relations qui présentent des risques de tension et stress potentiel, d’isolement, de repli, voire d’un sentiment de non appartenance. Il est donc nécessaire de s’organiser autrement, et surtout, de miser sur la confiance.
Le télétravail implique donc une remise en cause du manager dans l’exercice de son rôle et de ses fonctions. Et pour aller de l’avant, il doit faire ses adieux à certains acquis, et tourner la page de « l’ancien monde » …
Adieu l'expertise technique…
Manager à distance, c’est un job à temps plein. Il aura donc moins de temps à consacrer à la partie de son expertise technique.
Adieu la maîtrise de l’information…
Être au courant de tout, tout le temps, c’est fini ! Avec la distance, le manager ne peut plus maîtriser et contrôler toute la circulation d’informations au sein de son équipe. Il doit cependant devenir le « facilitateur d’échanges », et fluidifier cette circulation de données au maximum.
Adieu la disponibilité permanente et la désorganisation…
Le manager devra choisir les meilleurs créneaux pour rencontrer ses équipes, et de ce fait, faire preuve d’une organisation sans pareille.
Cette réorganisation de l’unité managériale passe évidemment par des formations et nouveaux outils de pilotage. Elle présente toutefois un intérêt majeur : ne plus agir de manière réactive, mais proactive. Et ça change tout !
Oubliez le management de contrôle, passez à celui de la performance !
Avec le télétravail, la fonction de manager est davantage mise en lumière et prend une nouvelle dimension, celle de chef d’orchestre. Un nouveau rôle, créateur de valeur pour l’entreprise.
Concrètement, il doit désormais gérer toute son équipe en fluidifiant les relations humaines, mais en définissant aussi un cadre partagé et des règles de normalisations claires.
Au-delà, il doit également maintenir un sentiment d’appartenance fort, s’assurer de l’harmonie des pratiques, adopter des procédures efficaces et clarifier le rôle de chaque membre de son équipe en les responsabilisant. C’est ainsi que ce nouveau manager construit, au profit de l’entreprise, une intelligence collective et proactive.
Ted Series - « Why working from home is good for business »
En somme, un cercle vertueux…
Pour les organisations qui le peuvent (a minima sur certaines fonctions), le télétravail est donc une réelle opportunité pour elles-mêmes, mais aussi pour les collaborateurs, et les managers. Ces derniers voient leurs fonctions valorisées et leur importance grandie. D’un management de contrôle (souvent peu gratifiant), ils passent à un management de la performance, créateur de forte valeur ajoutée pour l’entreprise, qui gagne de fait (elle aussi) en performance.
En résumé, un cercle vertueux au service de la performance et de l’expérience collaborateurs, pour lequel Qixi se fera une joie de vous accompagner. 😉
Gabriel LAMAS - Associé chez Qixi.
Comentários