Le changement est là, partout, tout le temps… travail, vie personnelle, technologie, etc. « Le monde déteste le changement, c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser » - Charles F. Kettering. Simple à dire. Mais dans la pratique, nous nous heurtons à un obstacle de taille… nos émotions ! Alors comment les dompter efficacement ? En les acceptant tout simplement…
« Rien n’est permanent, sauf le changement »
500 ans avant Jésus-Christ, Héraclite d’Ephèse l’avait déjà compris… « Rien n’est permanent, sauf le changement ». Une vieille rengaine donc… Mais alors, comment se fait-il que, tant de siècle après, le changement continue de nous effrayer ?
TEDxRainier - « Lead and be the change » Mark Mueller-Eberstein
Qu’il soit personnel, professionnel, sociétal, technologique… dès qu’il arrive, la panique s’empare de nous, et une chose nous aveugle : le risque !
Même avec la meilleure volonté du monde, nous avons tous la même réaction instinctive face à l’annonce d’une transformation radicale. Pourquoi ? Parce-que nous ne sommes que de simples êtres humains, dictés par plus fort que la raison… nos émotions !
Et ces charmantes dernières prennent automatiquement le dessus et déclenchent en nous la peur… la peur du changement, la peur de l’inconnu, la peur de quelque chose de différent.
« On sait ce que l'on perd, mais pas ce que l'on va gagner », un peu comme en amour.
La vie cachée (et très mouvementée) de nos émotions
De l’annonce d’un changement à sa concrétisation, nos émotions nous font vivre plusieurs phases, de vraies montagnes russes… qu’on rencontre très souvent (aussi) en entreprise, lors du lancement d’un projet (plus ou moins radical) de changement.
Il est d’ailleurs toujours intéressant de se situer par rapport à cette courbe…
- Le déni.
La première étape est de conserver des œillères, baisser la tête, faire comme si rien ne changeait… « Je ne le vois pas, ça n’arrive pas, c’est impossible »
- La deuxième étape arrive quand on réalise que (si si) le changement arrive.
C’est là qu’on dit bonjour à la peur, l’anxiété, la panique, le stress, la confusion…
- Troisième étape, après avoir « touché le fond », on commence à réfléchir.
On découvre les opportunités que pourrait nous apporter cette transformation.
- Et enfin, on veut changer le monde ! L’enthousiasme s’empare de nous et nous n’avons plus qu’une idée : aller de l’avant et tout révolutionner. Finalement, c’est « génial » de changer.
Il n’y a pas de modèle type pour traverser toutes ces étapes. Parfois, il est question de court terme, d’autre fois de temps long. Chaque système, organisation ou être humain avance à son rythme propre.
Le pire scénario possible reste évidemment celui d’un blocage durable dans une des premières phases. A anticiper si possible dès la conception de votre projet. Sans quoi, vous n’agirez qu’en réactions… et il sera compliqué de « reprendre la main ».
Comment dépasser le stade des montagnes russes émotionnelles…
Votre but est de rallier et d’aider les autres à atteindre la phase d’enthousiasme…
Pour cela :
Ayez une bonne vision du changement en question.
Expliquez cette vision d’une façon courte, claire et précise, car quand on sait que 80% des projets de changement échouent, car ils n’ont pas une bonne vision… En avoir une est très clairement une forte plus-value.
Soyez clair et transparent sur les impacts.
Évoquez les impacts négatifs qui arriveraient si le changement n’avaient pas lieu, mais insistez surtout sur les positifs. Rassurez et donnez envie ! L’objectif est de donner quelque chose à quoi s’accrocher, pour trouver l’énergie nécessaire pour prendre ce virage, et être motivés à faire avancer les chose.
Communiquez. Encore et encore et encore… !
La communication est la base de l’accélération du changement. Attention cependant, il faut idéalement s’adapter à la phase dans laquelle une organisation ou une personne se trouvent. En effet, leur exprimer votre enthousiasme avant de les avoir rassurés sur leurs inquiétudes n’aura aucun effet. CQFD !
N’agissez pas seul.
Entourez-vous. Créez une équipe qui vous aidera. Une équipe multiple, portant différents points de vue. Chacun pourra intervenir, aider et rassurer les autres, peu importe dans quelle étape de la courbe émotionnelle ces derniers se situent… dans tous les cas, ils doivent pouvoir se comprendre et s’épauler.
Soyez leader du changement.
Célébrez, pas à pas, chaque petites victoires. Montrez l’avancement de votre projet (même dans une approche incrémentale, focalisée sur quelques chantiers)… Et au lieu de fuir l’organisation, les (bons) collaborateurs resteront (en tout cas, vous maximisez les chances), fiers de voir les progrès réalisés. Vous lancez un mouvement. Et de plus en plus de personnes vous rejoindront et vous accompagneront.
N’oubliez surtout pas de célébrez la victoire finale ! Car si une chose est sûre et certaine… c’est que ce changement ne sera pas le dernier. Vous rentrez désormais dans le monde des (micro ou macro) transformations continues.
Le simple fait de réussir une fois est la démonstration (éclatante) par la preuve que ça fonctionne ! Et que vous pourrez donc réussir deux, trois, quatre… toutes les autres fois !
Sur ce, finissons sur les paroles d’un sage homme… « Soyez le changement que vous voulez voir (…) » - Mohandas Karamchand Gandhi.
Et en cas de besoin… n’hésitez pas à faire appel à Qixi !
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